Juste la cérémonie

Les élèves de terminale de l’atelier Citoyen (projet Simone Caudmont, une Juste au Lycée Fénelon) et euro allemands ont participé vendredi 12 mai aux cérémonies de pose des premiers pavés de mémoire ou STOLPERTSEINE dans Lille, dont celle dédiée à LIPA LAMBIG, persécuté juif, juste à côté du lycée au 26 rue du Maire André, lieu de son dernier domicile. La Cérémonie était organisée par l’association Lille Fives 1942, la mairie de Lille.
Qui est Lipa Lambig?
​​Lipa Lambig est originaire de Pologne où il est né le 1 er septembre 1899. Il a quitté la Pologne
et s’est d’abord établi dans la région de Lens où il s’est marié avec Mina Reiss le 5 janvier
1938.
Ils sont ensuite venus vivre ici à Lille au numéro 26 de la rue du Maire André.
Lors de la grande rafle du Nord-Pas-de-Calais du 11 septembre 1942, Lipa et son épouse ont
été raflés par les autorités allemandes et emmenés à la gare de Fives pour être déportés.
Mais des cheminots lillois ont agi pour sauver des Juifs et Lipa et Mina ont été sauvés et
cachés ce jour-là.
Après ce sauvetage, Lipa a tout de suite voulu partir en zone libre pour trouver un refuge
pour lui et sa femme, qui elle est restée à Lille.
Lipa a été arrêté le 15 septembre 1942 en voulant traverser la ligne de démarcation. Il a été
envoyé à Drancy et a été déporté le 30 septembre 1942 dans le convoi 39.
Il s’agissait d’un petit convoi avec 210 personnes à son bord, pour moitié des hommes et des
femmes dont la plupart étaient âgés de 55 ans et davantage. Le train a quitté la gare du
Bourget pour Auschwitz, le 30 septembre à 8 h 55.
À leur arrivée à Auschwitz le 2 octobre, 34 hommes et 22 femmes sont sélectionnés pour
des travaux forcés et sont tatoués. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp.
Les archives du camp d’Auschwitz mentionnent le décès de Lipa le 3 décembre 1942. Il
aurait donc peut-être été sélectionné pour le travail.
Le convoi 39 n’a eu aucun rescapé.
En septembre 1942, en l’espace de 19 jours, Lipa a été arrêté, sauvé, arrêté à nouveau et
déporté pour disparaître. Mina a vécu jusqu’à la fin de sa vie à Lille puis à Lambersart,
jusqu’à son décès. Lipa et Mina Lambig n’ont pas de descendants connus à ce jour.
Pour plus de précisions, ci-joint ces 2 ​articles de presse:
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